Une mini entreprise au collège Beg Avel

Article du télégramme du 25 janvier
Mercredi 26 août 2020

Une mini-entreprise vient de voir le jour au collège Beg-Avel. « Recylicht » prévoit de fabriquer des luminaires dont une partie des profits sera reversée à une association caritative.

Le projet était dans les tuyaux depuis quelques mois. Le collège Beg Avel compte, depuis peu, sa toute première mini-entreprise. Vingt-quatre élèves issus de plusieurs classes (troisièmes A et D, et un élève de quatrième Ulis) sont investis dans cette aventure à la fois entrepreneuriale et caritative. Ils ont créé une mini-entreprise baptisée Recylicht (de l’allemand licht pour lumière) dont l’objectif est de fabriquer des luminaires à partir de matériaux recyclés. Vingt pour cent des profits générés par les ventes sera reversée à l’Association Ostégénèse imparfaite (AOI), qui épaule les patients atteints de la maladie orpheline des os de verre. « Il se trouve qu’un élève de l’établissement est atteint de cette maladie. C’est aussi le cas de ma fille, c’est ce qui nous a donné l’idée de venir en aide à cette association », souligne Hervé Philippe, professeur d’atelier. École inclusive

Puisqu’il permet à des élèves issus de différentes classes de travailler ensemble, le projet est vite devenu un projet d’établissement. « Ce qui est intéressant, c’est qu’il s’inscrit dans l’esprit de l’école inclusive. Des élèves de Segpa, dont certains ayant un handicap, y sont notamment associés », ajoute l’enseignant, soucieux que le projet permette à chaque élève de déployer ses talents, aussi divers soient-ils. Exploiter les potentiels

De manière à exploiter au mieux le potentiel de l’équipe, une série d’entretiens d’embauche est d’ailleurs en cours. Les enseignants ont fait appel à des responsables d’entreprises du secteur. « Les élèves ont dû rédiger des lettres de motivation avant de passer un entretien devant une personne extérieure à l’établissement, explique Hervé Philippe. La finalité est de répartir les tâches en tenant compte des capacités des uns et des autres ». C’est ainsi qu’il a fallu désigner un chef de production, un designer, un comptable, un responsable des ventes et des achats, etc… Une heure par semaine

Les élèves, qui consacrent environ une heure de leur temps à la mini-entreprise chaque semaine, vont bientôt entamer la production des lampes. « Nous avons cherché des idées sur internet, expliquent-ils. En fonction des matériaux utilisés, il sera peut-être possible de fabriquer certains modèles en série, mais la plupart des luminaires seront des pièces uniques ».

Le groupe a pu bénéficier des conseils de l’entreprise locale Aprobois, devenue la marraine de la micro-entreprise. La vente de la production se fera au collège et auprès des familles des élèves. Un site internet devrait aussi être créé pour présenter les objets.

Autre finalité, la mini-entreprise participera en mai à un concours régional des mini-entreprises. Les jeunes espèrent, pourquoi pas, se voir sélectionnés pour le national.

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