A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, voici le résumé en images de la création de Nadine Grenier sur le thème de l’égalité hommes-femmes. Elle était en résidence au collège du 30 janvier au 3 février 2023.
Cette oeuvre a été réalisée avec les élèves de 4B grâce au jumelage avec La Fourmi-e.
Suivez ce lien pour découvrir le travail de Nadine Grenier
Bilan de cette semaine d’atelier par les élèves :
Avant de commencer la création de ce projet, nous avons travaillé le sujet en histoire-géographie avec l’aide de notre professeure pour pouvoir bien le maîtriser. Ensuite nous avons rencontré l’artiste, Nadine Grenier qui nous a parlé de son métier et ce sur quoi elle travaillait et travaille actuellement. La consigne était de créer chacun des petites cartes originales et atypiques avec notre nom inscrit dessus. Avec l’aide de l’artiste et de notre professeure d’arts-plastiques, nous avons commencé le projet par un travail de typographie sur le titre, ce qui consiste à créer, à inventer des lettres qui pourraient correctement correspondre au projet. Après, nous avons étudié plus en détails le sujet. Nous avons choisi les dates les plus importantes historiquement correspondant au travail puis nous avons dessiné les plans de l’escalier pour pouvoir bien se projeter afin que le travail demandé soit clair et efficace. Nous avons créé les pictogrammes, représentant les personnes et les moments importants de l’histoire. Mme Parmentier a réparti les tâches de façon à ce que tout le monde en assure une. A partir de ce moment-là nous sommes passés à la pratique. Au début il fallait écrire les textes et les titres au crayon gris. Quand les textes et les titres étaient correctement rédigés il y avait des élèves qui repassaient ces derniers avec du posca de couleurs noir, rose et vert. Tous les restes de crayon gris apparent sur le mur étaient gommés. Des équipes de deux personnes s’occupaient des rectangles. Une personne faisait les contours de ces derniers avec un fin pinceau et l’autre personne remplissait ces formes quadrilatères avec un rouleau, afin d’avoir un joli rendu. Il fallait faire plusieurs couches de peinture acrylique. Ces dernières étaient de différentes couleurs tel que bleu nuit, jaune, rose et vert fluo. Il y avait des personnes qui dessinaient les pictogrammes et d’autres qui les accrochaient et les peignaient avec la peinture qui était utilisée pour les rectangles. Certaines personnes étaient positionnées en haut de l’escalier pour peindre les portes avec les mêmes couleurs utilisées pour les rectangles et les pictogrammes. A la fin de la semaine un groupe d’élèves a réalisé en bas de l’escalier un nuage de mots et de pictogrammes. Toutes les personnes ayant participé au projet ont signé leur nom en bas de l’escalier à côté de la porte. Vendredi en dernière heure de l’après-midi a eu lieu le vernissage. Etaient présents tous les élèves de 4e B, Mme Parmentier, Nadine Grenier, Alan et Cynthia de La Fourmi-e, deux journalistes, l’équipe de direction, des professeures et des élèves de 6e.
A la fin du projet, l’escalier était coloré de noir, de rose, de vert et de bleu. Ces couleurs étaient utilisées pour peindre principalement les rectangles et les portes. Ces dernières ont étaient choisies car certaines de ces couleurs étaient en harmonie avec les couloirs du collège. La peinture était présente sur les murs et sur les portes. Sur les murs étaient présents également des textes et des pictogrammes. Les textes étaient écrits en noir, rose et vert. Tandis que les pictogrammes étaient peints avec les couleurs utilisées pour les rectangles et les portes. Une partie des lettres écrites dans le titre « Egalité hommes femmes » avait une signification en rapport avec la loi sur l’égalité. Alors que les pictogrammes représentaient des dates ou des personnes importantes. On peut également supposer que les rectangles se trouvant sous la rampe représentent des signes, symboles de l’égalité. On remarque aussi que les pictogrammes forment une frise chronologique s’alignant à la rampe. Cette dernière s’étendait de bas en haut. Le travail réalisé correspond à une œuvre in-situ car cette dernière est adaptée au lieu ou elle a été créée, ce lieu est le collège. Une fois l’escalier fini, ce dernier paraissait plus grand plus spacieux et plus imposant qu’avant.
Pour le pictogramme lié à la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges en 1794, on voit la délivrance des femmes avec les menottes qui se cassent et que c’est une déclaration écrite grâce au document représenté.
Pour évoquer les lois Ferry et « l’instruction obligatoire et gratuite pour tous », le pictogramme représente une pile de livres avec quatre personnes dessus, deux garçons et deux filles pour montrer que les deux genres ont accès à l’instruction. La pile de livres représente l’instruction, l’éducation car pour bien s’instruire, se cultiver, se développer intellectuellement il faut lire. La lecture permet d’élargir le vocabulaire, les connaissances et le savoir d’une personne. Les deux garçons et les deux filles représentent l’égalité des genres. On remarque aussi que la couleur choisie pour former le cercle est rose car cette dernière s’accorde bien avec les portes du C.D.I. Grâce à cette loi, tous les enfants ont le droit à l’instruction par conséquent cela permet de pouvoir accéder un bon parcours professionnel pour tous ceux qui travaillent sérieusement.
Le pictogramme représentant le droit de vote et l’éligibilité des femmes montre une femme déposant un bulletin de vote dans une urne. Ce geste est très important car il n’était pas accordé aux femmes avant 1944.
Le pictogramme accompagnant la loi de 1970 « Les deux parents sont responsables de leur enfant à égalité. C’est la fin du chef de famille » représente deux parents avec leur enfant avec un signe égal et un cœur en haut, au milieu et entourés de rose qui représente l’amour et l’égalité.
Lors de ce projet, j’ai découvert des événements, des dates et des personnes que je ne connaissais pas avant, ce qui m’a permis d’enrichir ma culture générale. Certains de ces derniers ont pu faire naître en nous différentes réactions. Personnellement, j’ai été choqué en découvrant à quel point la loi sur le passage du viol de délit à crime a été tardif. Par contre, la quantité importante de dates traitant de l’avancement de l’égalité hommes-femmes m’a soulagé car elles montraient que ce problème n’est plus laissé à l’abandon. En effet, depuis trois siècles, des personnes se battent pour mettre en place des lois visant à améliorer la place des femmes dans la société. Bien que certains aient trouvé des points négatifs dans cette expérience (étroitesse de l’escalier par rapport au nombre d’élèves par exemple), cette dernière a majoritairement été appréciée. Pour commencer, la modification de notre emploi du temps habituel a été très plaisante car ce que nous faisions à la place nous permettait de travailler différemment. En effet, pour réaliser la frise, nous étions dans une quasi autonomie. Nous avons pu nous déplacer librement, discuter et échanger avec nos amis. Grâce à cela, nous avons été plus détendus, plus énergiques et plus investis. Ensuite, partager un but commun et collaborer pour l’atteindre a aussi permis de renforcer la cohésion du groupe et d’améliorer l’ambiance. J’ai pris conscience que l’art était un travail de précision, de créativité et surtout de volonté. Quand une personne ne réussit pas son projet, son objectif, son envie, souvent elle abandonne. Alors que si elle avait persisté, elle aurait peut-être réussi. Donc quand quelqu’un veut quelque chose, il faut avoir la volonté de le faire, avoir la patience et malgré les échecs vécus, il faut persister. Quand on se lance dans un projet, il est préférable de travailler lentement mais sûrement que de travailler vite mais devoir repasser derrière car ce n’est pas propre. Et il ne faut également pas avoir peur de se tromper, car c’est en se trompant que l’on avance.
Texte d’Eliaz, Malo, Marius, Léa et Nathaël